21 Septembre 2013
Les cinéastes sont à la recherche incessante d’une plus juste représentation de l’autre. Cette question devient encore plus cruciale quand celui-ci est en difficulté, ou vit une situation dramatique. Au Brésil, des réalisateurs sont allés à la rencontre des habitants des favelas et des bidonvilles, auprès de sans-domicile ou de « sans-terres »… Ils ont mis en place différentes formes cinématographiques afin de donner la parole à ces personnes, jusqu’à s’effacer pour qu’elles puissent se représenter elles-mêmes. A partir d’exemples du cinéma brésilien, ce cours propose de visiter les différentes stratégies des cinéastes lorsqu’ils cherchent à représenter l’« outro de classe ». Cette notion que Jean-Claude Bernardet a développé dans son ouvrage Cinéastes et images du peuple[1], un réalisateur comme d'Eduardo Coutinho l’a développé tout au long de sa filmographie jusqu'à chercher dans « l’autre si différent de soi », une distance qui lui permet de construire son éthique de la représentation.
Ana Carolina Alves Luz Pinto est doctorante en information et communication à l’Université Stendhal et travaille, dans le cadre de sa thèse, sur le cinéma brésilien.