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Formations cinéma documentaire à Lussas

Ardèche Images propose des formations à l'écriture, à la réalisation et à la production documentaire.

Venir pour écrire, écrire pour repartir : résidence d'écriture 2014

carnet

Sur la table de travail...

 

Cela a commencé un 24 février, ils sont venus, 6 auteurs, leur projet et un formateur.

Trois  semaines et demi de rendez-vous avec Jacques Deschamps (le réalisateur et formateur), de discussions, en groupe, en tête à tête, d'écriture au clavier, au stylo, de visonnages de films, d'exercices pratiques, de grands repas...

Puis les résidents sont partis 2 semaines en repérages sur les lieux de leur film. Ils sont revenus, bousculés, apaisés, régénérés, inquiets, prêts à surmonter ce qui se confirmait ou ce qui se délitait sur place.

Revenus à Lussas depuis déjà le 31 mars, remplis de leur expérience de repérages, ils ont rencontrés deux autres formateurs, venus d'ailleurs. Alain-Paul Mallard et Pierre Hanau ont passé deux jours avec les résidents et leur projet en état.

L'intensité des échanges, des questions autour des projets, les étapes de construction et de déconstruction de la réflexion, pousse à expérimenter, à se surprendre, à retourner à l'essentiel et faire grandir le projet.

Il ne reste plusqu'une semaine de travail dans des conditions ultra stimulantes avant de repartir renforcés et poursuivre seuls ce travail d'écriture.

La suite, on la connaîtra quand ils reviendront en octobre, après un printemps et un été, participer au Tënk de Lussas, cette rencontre avec les producteurs  pour présenter la version la plus aboutie de leur projet...

A suivre...

 

Quelques bribes des échanges entre formateurs et résidents:

 

"Nous ne devons pas faire de films, nous les faisons. Personne ne nous y oblige. (...) Nous ne sommes pas dans un cadre académique où il faudrait répondre à toutes les questions pour réussir".

Une des questions qui reste en suspens: comment je prends connaissance de mon travail quand je suis dans son élaboration? Cette question va me permettre  de me confronter à des questions pratiques (...)

Dans une situation donnée, il y a une transformation parmis d'autres que vous allez choisir de montrer.

Qu'est-ce qui est transformé entre le début et la fin de mon film? Qu'est-ce qui est permanent? Comment quelque chose se transforme dans quelque chose qui est permanent? Qu'est-ce qui se transforme, c'est à dire qu'est-ce qui se voit dans l'image.    La question de la transformaion et de la permanence se pose parce qu'on cherche à faire des formes autonomes, qui ne se réfèrent qu'à elles-mêmes, qui n'a pas besoin d'un texte, d'un contexte extérieur pour faire exister le film (...)

Votre texte, à cette étape de travail, doit rendre compte dès maintenant de ce que contient votre film." Pierre Hanau à la fin des deux jours de rendez-vous avec chacun des résidents.

 

Les résidents:

"J'ai l'impression qu'il y a beaucoup de choses qui se sont déconstruites. Il me faut du temps pour me ressaisir des bonnes questions."

"Il y a quelque chose qui s'est débloqué. Jusque là je portais l'histoire toute seule. E là je commence enfin à me déssaisir de cette histoire personnelle. C'est l'hisoire d'une génération, et je me sens mieux par rapport à ça."

"Je me suis rendu compte qu'il fallait faire attention à ne pas se focaliser sur un dispositif et c'est la dernière fois qu'on uilise ce mot pour cette session(...)"

"J'ai une structure qui se met en place, qui n'était pas celle  à laquelle je pensais. Il y a maintenant une question qui devient plus aîgue, et à laquelle je vais me confronter."

Depuis ils sont repartis dans une phase d'écriture intense en attendant l'arrivée d'un regard tout neuf, celui d'Emmanuel Parraud, dernier lecteur de cette session.

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